lundi, avril 12, 2010

Monument de la Renaissance Africaine – Une œuvre magistrale d’Abdoulaye Wade

J’ai reçu en ce début de mois d’avril 2010, beaucoup de messages téléphoniques et surtout électroniques sur diverses questions ayant trait à la vie politique sénégalaise. Je remercie tous ceux ou celles qui ont porté des appréciations tant positives que négatives sur la gestion du pays, sous le leadership d’Abdoulaye Wade. J’ai répondu individuellement à chacun d’eux, à l’exception de ceux ou celles qui m’ont envoyé des poissons d’avril. Aussi, comme l’ont souhaité un très grand nombre d’internautes et de mobinautes, ai-je décidé de partager, dans la blogosphère, mes opinions sur vos questions et vos préoccupations.

Monument de la Renaissance – Une œuvre magistrale d’Abdoulaye Wade

Ça y est s’est fait ! La Renaissance africaine a maintenant un nouveau symbole. Le président Wade du Sénégal a inauguré le 3 avril 2010, le Monument de la Renaissance Africaine, en présence d’une vingtaine de chef d’État africains. Dakar est maintenant sur la map des monuments comme New York (Statue de la liberté), Rio de Janeiro (Christ Rédempteur) ou Paris (Tour Eiffel). Me Abdoulaye Wade a visé haut, grand et fait étalage avec brio de son panafricanisme et de son ambition toujours renouvelée pour l’Afrique et la Diaspora. Le Monument de la Renaissance, qui durera 1200 ans selon ses concepteurs, comprend, entre autres, un théâtre de verdure, un restaurant panoramique, des boutiques, de mini villages artisanaux. Haut de 52 mètres, ce monument en bronze, debout sur l’une des collines des Mamelles qui surplombent la capitale sénégalaise, culmine à une centaine de mètres d’altitude, devenant le monument le plus haut du monde. Il représente un couple et son enfant, dressés vers le ciel, l'homme portant son enfant sur son biceps et tenant sa femme par la taille. Il s'agit, selon le chef de l’État sénégalais, de montrer au travers cette famille, une Afrique sortant des entrailles de la terre, quittant l'obscurantisme pour aller vers la lumière. Après quatre siècles et demi d'esclavage, de traite négrière et de deux siècles de colonisation, l’Afrique a tenu debout et sort revigorée de ces épreuves pour se tourner vers l’avenir. Un monument aussi grandiose ne pouvait évidemment pas rester sans critique de la part de la presse néo-coloniale, notamment française. Cette presse jalouse de l’œuvre du président Wade et du nouveau rayonnement que le monument a conféré au Sénégal et à l’Afrique, a diffusé les critiques les plus saugrenues et servi pour la circonstance de relais aux interprétations des islamistes. Elle a délibérément choisie de mettre en exergue la converse, de verser dans des querelles de bas étages et d’utiliser les qualificatifs indigne d’une presse qui se respecte, pour essayer de noircir le tableau. Mais c’est peine perdue. L’Afrique vient de prouver qu’elle peut faire une réalisation fantastique sans l’aide ou l’assistance d’aucune puissance néocoloniale. La renaissance de l’Afrique est devenue une réalité avec laquelle il va falloir désormais compter. Le président Wade a eu le mérite d’appuyer sur le bouton du décollage de tout un peuple, de tout un contient. Bravo Goorgui!

Affaire Alex Segura Une maladresse d’État

Bien que l’affaire date du 25 septembre dernier, elle fait encore l’objet de beaucoup de supputations et de commentaires. Pour rappel, Alex Segura, représentant résident du FMI au Sénégal, avait reçu des mains du président de ce pays, qu’il s'apprêtait à quitter au terme de sa mission, une somme estimées à 200 000 euros. Beaucoup de commentateurs ont considéré cette affaire comme une corruption d’un fonctionnaire international. Sans doute, surpris par la tournure des événements, le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement s’était empressé de dire que le Sénégal n’avait rien à avoir avec cette affaire. Le président Wade quant à lui parla de cadeaux offert selon une tradition établie et d’erreur commise par son aide de camp sur le montant remis. Mais une telle situation ne peut surprendre aucun spécialiste de l’administration publique du fait de l’instabilité du cadre institutionnel de ce pays. Le FMI, après enquête, a blanchi son employé et a classé l’affaire. Autrement dit, pour cette institution, il n’y a pas de corrompu, et par conséquent pas de corrupteur. Nous savons que Segura, de retour à Washington, n’aura pas de pouvoir significatif d’influence sur les décisions de son organisation. Il ne fait pas partie du cercle des décideurs du FMI. Le corrompre n’aurait donc abouti à rien. C’est pourquoi, je n’ai pas, un seul instant, cru à la thèse de la corruption. Mon analyse s’est située au niveau managérial. J’en ai tiré la conclusion qu’Alex a été victime d’une maladresse d’État et Wade, d’une absence de politique de gestion en matière de cadeaux. En somme, c’est l’inexistence d’une telle politique qui est à la base de l’amateurisme d’État auquel on a assisté. Je n’en dirais pas plus.

Partage de deniers public entre membres de l’ARPT- Un décret bidon

Épinglé par un rapport de l’inspection générale d’État datant du 30 juin 2008, Daniel Goumalo Seck, avait été démis de ces fonctions, de directeur de l'Agence de régulation des télécommunications et des postes (ARPT), le 11 septembre 2009 par le président Abdoulaye Wade. Lui et sept membres du conseil de Régulation se sont tout simplement partagés, le 5 mars 2008, près d’1 milliard 600 millions de FCFA provenant de l’attribution de la licence de téléphonie au groupe soudanais Sudatel, le 03 septembre 2007. À lui tout seul, le directeur s’est octroyé une prime exceptionnelle de plus de 135 millions de FCFA, comme à Wall Street. Malgré la gravité des faits qui lui sont reproché, ce n’est que le 10 mars 2010 qu’il a été inculpé et placé sous mandat de dépôt et obtiendra une liberté provisoire, six jours plus tard. Au Sénégal liberté provisoire rime toujours avec liberté définitive. À la surprise générale, nous avons appris qu’il n y avait pas de scandale et que c’était en vertu d’une disposition du décret n° 2008-222 du 05 mars 2008 que ce partage a pu se faire. Sur la forme, il peut être reproché aux membres de l’agence une précipitation ou une anticipation dans la perception des primes, mais dans le fond, nous ne pouvons que reprocher cette affaire aux rédacteurs du décret en question. Préciser de manière formelle qu’un montant 2% des 80 milliards de la contrepartie due au titre de la licence de Sudatel est affecté à la réalisation des missions de l’agence et que sa répartition est faite dans le budget approuvé par le conseil de la Régulation, c’est ouvrir la porte à des comportements aux antipodes de la bonne gestion des dépenses publiques. Les membres du conseil de Régulation l’ont rapidement compris, en approuvant, un budget comportant des primes exceptionnelles. Ils pourront toujours arguer que les primes contribuent à leur motivation et à la réalisation d’une performance accrue dans le cadre de la mission de leur agence. Tout s’est passé comme s’il y avait une complicité entre eux et les rédacteurs du décret. Ces derniers, je présume, n’ignoraient pas le statut d’une agence dans l’appareil d’État. Les rédacteurs du projet de décret ne sont pas les seuls à blâmer. Ceux qui étaient chargés de l’étudier et de l’analyser, sous tous les angles, dans le circuit administratif, avaient également failli à leur devoir républicain.

Conseil Supérieur des sénégalais de l’extérieur – Halte à l’amateurisme

Je sais qu’il y a des personnes qui auraient aimé que j’approuve ce qui a été fait ou alors que je me taise. Ce sont ces mêmes personnes qui pensent que j’ai agi comme un membre en règle de l’opposition. Elles pensent que l’État et le PDS ne font qu’un et qu’un militant ne doit pas émettre des critiques ni envers l’un, ni envers l’autre. Elles n’ont rien compris, ni des concepts de militantisme et de la responsabilité d’État, ni du principe de la séparation du parti et de l’État, ni du libéralisme auquel elles se réclament, ni même du principe de consultation des intervenants dans l’engagement public. Elles ignorent que, la pensée unique conduit à la stagnation et au déclin et que l’amateurisme conduit au discrédit et à l’irrespect. Fort heureusement, elles constituent une infime minorité.

J’espère que les critiques que j’ai émises aussi bien sur la forme que sur le fond du processus ayant conduit à la mise en place du conseil, servirons de leçons à tous ceux qui seraient tentés de nouveau de verser dans l’amateurisme et l’irresponsabilité.













vendredi, avril 02, 2010

Conseil Supérieur des Sénégalais de l’Extérieur : Halte à l’amateurisme et à l’irresponsabilité!

J’ai décliné ma désignation à titre de délégué au Conseil Supérieur des Sénégalais de l’Extérieur (CSSE) pour des raisons de convenance personnelle et j’ai décidé de partager avec vous le scenario, non pas d’un film hollywoodien de série B, mais d’un rocambolesque festival d’amateurisme et d’irresponsabilité.

Le service compétent de l’ambassade du Sénégal au Canada m’a contacté, par téléphone, le 24 mars 2010, dans la soirée, pour m’informer de ma désignation à titre de délégué du Canada au Conseil Supérieur des Sénégalais de l’Extérieur. Je suis invité, de ce fait, à prendre part à la rencontre des membres de ce dit conseil, les 2 et 3 avril 2010 à Dakar.

L’agent diplomatique m’a précisé qu’il a reçu l’information le jour même et qu’il a agi avec diligence. Naturellement, je lui ai demandé des informations sur les modalités du choix des délégués, la nature de la rencontre, l’ordre du jour, l’information cernant le CSSE et le programme. La seule réponse qu’il pouvait me fournir c’est que je serais pris en charge pour le transport aérien mais que je devais au préalable compléter un formulaire de renseignements personnels. Ce qui était loin de mes préoccupations.

Mon interlocuteur m’a précisé que j’ai été choisi en même temps qu’un dénommé Ibrahima Sarr et m’a demandé des informations sur celui-ci. Sur la liste qui lui a été transmise depuis Dakar, ne figurait, à coté de ce nom, que la mention professeur d’université. L’agent diplomatique ne disposait d’aucune coordonnée pour le joindre. Évidemment, je ne connaissais aucun Ibrahima Sarr vivant au Canada. Je lui ai précisé qu’il devrait y avoir une erreur sur le prénom de la personne, avant de lui donner le nom et les coordonnées de celui que je pensais être le second délégué. Manifestement, une erreur a été commise. J’ose espérer qu’elle n’a pas été commise sur un décret ou sur un arrêté ministériel.

J’ai été surpris d’apprendre que j’ai été désigné pour représenter les sénégalais du Canada sans que je sache par qui, comment et quand.
Comment peut-on se permettre de m’engager sur cette affaire sans faire le moindre effort de me consulter au préalable ou de m’en informer? On n’a pensé, à tord, que j’allais, comme un prisonnier, acquiescer et me rendre, ou comme un mouton de panurge, suivre sans poser de questions. On n’a pensé à tord aussi que j’allais accepter de me déplacer, au frais du contribuable sénégalais, juste pour applaudir des discours ou pour faire de la figuration.
Ceux qui ont été à la base de cela se sont lourdement trompés sur mon compte.
Y a-t-il au ministère des Sénégalais de l’Extérieur quelqu’un qui connait les principes de base du management 101? Je ne m’engage pas sur une affaire dont je ne connais ni les tenants, ni les aboutissements. Qui plus est, je n’ai reçu le mandat d’aucune structure des sénégalais du Canada ou du reste de la diaspora pour les représenter au CSSE.

Mes tentatives pour recevoir plus d’informations n’ont pas été très fructueuses.
J’ai réussi seulement à connaître que j’ai été choisi par récompense à mon militantisme au sein du PDS, 23 ans durant. C’est une erreur monumentale, doublée d’un manque de respect et de considération que de penser qu’un poste délégué au CSSE peut constituer une récompense à mon combat politique. J’ai éprouvé de la peine en apprenant cela. C’est une insulte à mon intellect et à mon combat politique. Je suis conscient que je ne suis pas indispensable, mais j’ai des principes et je ne suis pas un mouton de panurge. Je n’ai jamais accepté, ni cautionné l’inacceptable.

Malgré la lettre que j’ai envoyée au ministère des Sénégalais de l’Extérieur, le 25 mars, via l’ambassade, pour décliner le choix porté sur ma personne, j’ai constaté qu’une réservation a été faite à mon nom trois jours plus tard. En agissant de la sorte, les organisateurs de l’évènement ont fait preuve d’amateurisme et m’ont profondément déçu.

Par ailleurs, en ne cooptant que des libéraux et leurs alliés, on a ôté toute crédibilité au CSSE. Les préoccupations des sénégalais de l’extérieur transcendent les clivages politiques. Pourquoi n’a-t-on pas choisi d’organiser des élections démocratiques pour permettre au sénégalais de l’extérieur de choisir eux-mêmes les délégués?
C’est vrai que le Conseil Supérieur des Sénégalais de l’Extérieur est un organe consultatif. Mais ce n’est pas un motif suffisant pour ne pas appliquer les règles de la démocratie.


Djibril Sambou
Ottawa, Canada

Conseil Supérieur des Sénégalais de l’Extérieur : Halte à l’amateurisme et à l’irresponsabilité!

J’ai décliné ma désignation à titre de délégué au Conseil Supérieur des Sénégalais de l’Extérieur (CSSE) pour des raisons de convenance personnelle et j’ai décidé de partager avec vous le scenario, non pas d’un film hollywoodien de série B, mais d’un rocambolesque festival d’amateurisme et d’irresponsabilité.

Le service compétent de l’ambassade du Sénégal au Canada m’a contacté, par téléphone, le 24 mars 2010, dans la soirée, pour m’informer de ma désignation à titre de délégué du Canada au Conseil Supérieur des Sénégalais de l’Extérieur. Je suis invité, de ce fait, à prendre part à la rencontre des membres de ce dit conseil, les 2 et 3 avril 2010 à Dakar.

L’agent diplomatique m’a précisé qu’il a reçu l’information le jour même et qu’il a agi avec diligence. Naturellement, je lui ai demandé des informations sur les modalités du choix des délégués, la nature de la rencontre, l’ordre du jour, l’information cernant le CSSE et le programme. La seule réponse qu’il pouvait me fournir c’est que je serais pris en charge pour le transport aérien mais que je devais au préalable compléter un formulaire de renseignements personnels. Ce qui était loin de mes préoccupations.

Mon interlocuteur m’a précisé que j’ai été choisi en même temps qu’un dénommé Ibrahima Sarr et m’a demandé des informations sur celui-ci. Sur la liste qui lui a été transmise depuis Dakar, ne figurait, à coté de ce nom, que la mention professeur d’université. L’agent diplomatique ne disposait d’aucune coordonnée pour le joindre. Évidemment, je ne connaissais aucun Ibrahima Sarr vivant au Canada. Je lui ai précisé qu’il devrait y avoir une erreur sur le prénom de la personne, avant de lui donner le nom et les coordonnées de celui que je pensais être le second délégué. Manifestement, une erreur a été commise. J’ose espérer qu’elle n’a pas été commise sur un décret ou sur un arrêté ministériel.

J’ai été surpris d’apprendre que j’ai été désigné pour représenter les sénégalais du Canada sans que je sache par qui, comment et quand.
Comment peut-on se permettre de m’engager sur cette affaire sans faire le moindre effort de me consulter au préalable ou de m’en informer? On n’a pensé, à tord, que j’allais, comme un prisonnier, acquiescer et me rendre, ou comme un mouton de panurge, suivre sans poser de questions. On n’a pensé à tord aussi que j’allais accepter de me déplacer, au frais du contribuable sénégalais, juste pour applaudir des discours ou pour faire de la figuration.
Ceux qui ont été à la base de cela se sont lourdement trompés sur mon compte.
Y a-t-il au ministère des Sénégalais de l’Extérieur quelqu’un qui connait les principes de base du management 101? Je ne m’engage pas sur une affaire dont je ne connais ni les tenants, ni les aboutissements. Qui plus est, je n’ai reçu le mandat d’aucune structure des sénégalais du Canada ou du reste de la diaspora pour les représenter au CSSE.

Mes tentatives pour recevoir plus d’informations n’ont pas été très fructueuses.
J’ai réussi seulement à connaître que j’ai été choisi par récompense à mon militantisme au sein du PDS, 23 ans durant. C’est une erreur monumentale, doublée d’un manque de respect et de considération que de penser qu’un poste délégué au CSSE peut constituer une récompense à mon combat politique. J’ai éprouvé de la peine en apprenant cela. C’est une insulte à mon intellect et à mon combat politique. Je suis conscient que je ne suis pas indispensable, mais j’ai des principes et je ne suis pas un mouton de panurge. Je n’ai jamais accepté, ni cautionné l’inacceptable.

Malgré la lettre que j’ai envoyée au ministère des Sénégalais de l’Extérieur, le 25 mars, via l’ambassade, pour décliner le choix porté sur ma personne, j’ai constaté qu’une réservation a été faite à mon nom trois jours plus tard. En agissant de la sorte, les organisateurs de l’évènement ont fait preuve d’amateurisme et m’ont profondément déçu.

Par ailleurs, en ne coptant que des libéraux et leurs alliés, on a ôté toute crédibilité au CSSE. Les préoccupations des sénégalais de l’extérieur transcendent les clivages politiques. Pourquoi n’a-t-on pas choisi d’organiser des élections démocratiques pour permettre au sénégalais de l’extérieur de choisir eux-mêmes les délégués?
C’est vrai que le Conseil Supérieur des Sénégalais de l’Extérieur est un organe consultatif. Mais ce n’est pas un motif suffisant pour ne pas appliquer les règles de la démocratie.


Djibril Sambou
Ottawa, Canada