
Profession de foi du Candidat Abdoulaye Wade
Mes Chers Concitoyens,
Le 19 mars 2000, dans un formidable élan populaire, le Peuple souverain, a décidé de me porter à la magistrature suprême, me confiant ainsi la responsabilité de conduire le Sénégal, notre Pays, dans les voies de la prospérité et du progrès social.
L’ambition, que j’ai toujours nourrie pour notre pays a, pendant sept (7) ans, guidé mes pensées, mes réflexions et mes actions qui, à chaque instant, ont été inspirées par les convictions auxquelles j’ai toujours crues, convictions ancrées dans les valeurs fondamentales de développement, de promotion humaine, de solidarité et de responsabilité.
Pour avoir toujours eu une foi profonde en un Sénégal meilleur, dans une Afrique réhabilitée et unie, je me suis employé à mener des politiques hardies dans tous les domaines de la vie politique, économique, sociale et culturelle.
Le 25 février 2007, en choisissant de me présenter à nouveau, devant vous, mes chers concitoyens, pour solliciter vos suffrages, je me fonde sur deux convictions: d’abord un bilan largement positif, ensuite l’acceptation du devoir de parachever l’œuvre titanesque d’édification d’un Sénégal uni, prospère et solidaire.
Le bilan de mon septennat se décline en des réalisations aujourd’hui visibles partout.
De 2000 à 2007, nous avons remis à niveau le pays dans tous les domaines, en le mettant en chantier, engagé de grands changements structurels, accélérés, prometteurs, et jeté les bases d’un développement durable.
De 2000 à 2007, nous avons atteint des performances économiques record, avec un taux de croissance moyen de 5 à 6 % l’an, un accroissement considérable du niveau du budget de l’Etat de 500 milliards à 1500 milliards de francs cfa, une inflation maîtrisée.
De 2000 à 2007, nous avons porté le volume des investissements privés de 350 milliards francs cfa par an à 653 milliards, ce qui est la preuve que le Sénégal de l’alternance inspire confiance ; on peut y investir, y faire fructifier son capital dans la paix, la sécurité et la stabilité.
De 2000 à 2007, nous avons créé 197.000 nouveaux emplois inversant ainsi la tendance d’avant 2000.
De 2000 à 2007, grâce à des efforts exceptionnels de l’Etat sur ses propres ressources budgétaires, et avec la confiance renouvelée de nos partenaires internationaux, nous avons entrepris la réalisation d’infrastructures d’envergure de nouvelle génération, à savoir:
La densification du réseau routier national à travers la construction de nouvelles routes bitumées et la réhabilitation des routes anciennes,Le vaste programme de construction d’autoroutes, de ponts, d’échangeurs, de carrefours, de pistes de désenclavement et de production.
De 2000 à 2007, nous avons opéré une mutation conceptuelle: une politique d’infrastructures de dernière génération a remplacé les anciennes politiques d’équipement. Cette option du Sénégal a, depuis, fait école dans toute l’Afrique.
De 2000 à 2007, nous avons réhabilité le réseau de transport public moribond en 2000, avec la mise en exploitation du parc d’autobus de la Société Dakar Dem Dikk, aidé au renouvellement et à la modernisation du parc de transport exploité par des privés, œuvré à la création de la Société SENBUS et de la Société SENIRANAUTO.
De 2000 à 2007, nous avons réalisé des actions jusque là inconnues en faveur du monde rural: amélioration quantitative et qualitative des intrants et autres facteurs de production (semences, engrais, produits phytosanitaires), extension considérable du nombre des ayants droit, suppression des intérêts usuraires imposés aux paysans, transport gratuit des engrais, 15 milliards de francs Cfa injectés pour le renouvellement du matériel agricole existant qui datait d’au moins vingt (20) ans, soutien continu du prix au producteur de l’arachide et diversification agricole tous azimuts (maïs, sésame, manioc, etc) afin de garantir un revenu équitable et plus conséquent aux acteurs du monde rural, lancement du Programme retour Vers l’Agriculture (REVA), 364 milliards de francs Cfa injectés dans le secteur en sept (07) ans.
De 2000 à 2007, nous avons réalisé près d’une centaine de bassins de rétention, des forages, des micro barrages, qui ont régénéré des zones jadis abandonnées et redonné vie et espoir à des populations vouées au désespoir et à l’exode rural.
De 2000 à 2007, nous avons adopté la Loi d’Orientation Agro-Sylvo-Pastorale (LOASP), base d’une réforme et d’une modernisation du secteur agricole.
De 2000 à 2007, nous avons engagé des investissements massifs dans le secteur des transports maritimes, érigé le Port autonome de Dakar en une plateforme sous régionale et régionale d’avant-garde, et promu les réformes nécessaires dans le secteur de la pêche. Alors que le gilet de sauvetage était vendu à 25.000 francs Cfa la pièce, nous l’avons ramené à 5.000 francs Cfa, permettant des économies considérables pour les pêcheurs, sans compter les retombées en terme de sécurité.
De 2000 à 2007, nous avons introduit des transformations radicales dans le système éducatif sénégalais, avec une vision intégrée et novatrice, de la Case des Tout-petits à l’Université du Futur Africain, et consacré 41 % du budget de fonctionnement de l’Etat à la formation des ressources humaines.
De 2000 à 2007, nous avons institué la scolarisation obligatoire continue de 06 à 16 ans, introduit l’enseignement religieux, érigé des daaras modernes, et élargi la carte scolaire et universitaire avec la création, après l’Université Polytechnique de Thiès, de nouvelles Universités à Ziguinchor et Bambey.
De 2000 à 2007, nous avons construit 15.000 salles de classe, 211 nouveaux collèges, 38 nouveaux lycées modernes dont un lycée technique et 02 écoles d’enseignement technique, 05 nouvelles écoles de formation des instituteurs, 332 cases des tout-petits avec un programme de renforcement nutritionnel. Rien que pour l’année 2005, ce sont 25 nouveaux lycées que le Gouvernement a réceptionné, alors que de 1919 à l’an 2000, soit 81 ans, le Sénégal n’en comptait que 20.
De 2000 à 2007, nous avons porté le taux brut de scolarisation de 70 à 78 %.
De 2000 à 2007, nous avons codifié 14 nouvelles langues nationales, créé l’Académie des langues nationales, et fait reculer l’analphabétisme dans des proportions considérables.
De 2000 à 2007, nous avons entamé la correction des disparités régionales en matière de santé, en construisant et réhabilitant 5 hôpitaux, 11 centres de santé de référence, 100 postes de santé, 4 blocs opératoires, 26 maternités et mis en œuvre une réforme hospitalière d’un type nouveau.
De 2000 à 2007, nous avons renforcé l’accès des populations aux médicaments par la promotion du générique, pris en charge les coûts des soins des personnes vivant avec le VIH, ramené le taux de prévalence à 1,5 %.
De 2000 à 2007, nous avons consacré la gratuité des soins en faveur des handicapés et des personnes âgées avec le programme Sésame, introduit la gratuité des accouchements par césarienne, de la prise en charge sanitaire gratuite des populations défavorisées.
De 2000 à 2007, nous avons mis en œuvre une véritable politique de promotion de l’habitat social, avec comme ambition une famille un toit, au travers notamment du Plan Jaxaay, et du programme d’accès massif aux parcelles viabilisées.
De 2000 à 2007, nous avons mis à la disposition de la jeunesse 13 milliards de francs CFA dans le cadre de différents programmes, pour près de 5.600 projets financés, qui ont généré plus de 39.000 emplois.
De 2000 à 2007, nous avons donné aux femmes une dignité nouvelle, en propulsant leur accès à la terre, aux instances de décision et de pouvoir, dans les forces armées et de sécurité, et introduit la dimension genre à tous les échelons de la République et à l’Union africaine.
De 2000 à 2007, nous avons porté l’âge de la retraite à 60 ans, renfloué le Fonds national de Retraite, et relevé considérablement le niveau des pensions de retraite.
De 2000 à 2007, nous avons construits 09 centres artisanaux, soit en 7 ans, plus que le régime socialiste n’ait fait en 40 ans.
De 2000 à 2007, nous avons apporté, protection, soutien, considération et encouragement aux sénégalais de l’extérieur à l’occasion de chacun de nos déplacements hors du Sénégal.
De 2000 à 2007, nous avons, sur la base d’une diplomatie de développement, d’ouverture et de paix, fait du Sénégal un partenaire fiable, respecté, consulté, écouté, devenu incontournable sur l’échiquier politique africain et mondial.
De 2000 à 2007, nous avons promu des avancées démocratiques, permettant au printemps des libertés d’éclore dans notre pays, cité partout comme un modèle d’Etat respectueux des droits humains, avec une presse libre et un pluralisme politique et syndical foisonnant.
Nos succès et nos réussites, loin d’être le produit du hasard, sont le résultat d’un formidable mouvement de solidarité dans les idées et les actions, inspiré par une Vision et un désir commun de sortir des méthodes de pensée et d’action conformistes, ainsi que de la ferme volonté de rompre avec les voies classiques jusque là empruntées, faites d’expédients et de thérapies inadaptées, pour installer le Sénégal dans le cercle des nations émergentes.
Ils justifient la décision sans précédent dans notre histoire, prise par près de 60 partis politiques et plus de 500 mouvements de soutien, d’appuyer ma candidature.
Mes Chers Concitoyens,
Dans le contexte d’un Sénégal nouveau, où les Sénégalaises et les Sénégalais sont plus exigeants vis-à-vis d’eux-mêmes et des pouvoirs publics, de nouveaux défis nous interpellent.
C’est la raison pour laquelle, je m’emploierai à consolider les acquis et à achever les chantiers en cours. En même temps, j’ambitionne de poser de nouveaux actes forts pour davantage répondre à la demande sociale.
Le quinquennat à venir sera pour moi celui des jeunes, des femmes, des Sénégalais de la Diaspora, des Opérateurs Economiques et des Acteurs du Monde Rural (Paysans, Pasteurs, Pêcheurs).
Ces cinq forces motrices seront les porte-étendards des politiques que j’entends conduire pour satisfaire les priorités et attentes des Sénégalaises et des Sénégalais.
Aujourd’hui que nous sommes à la croisée des chemins, le succès durable ne fait plus de doute ; il s’agit maintenant de faire plus et mieux.
Le prochain quinquennat, pour lequel je sollicite vos suffrages, sera pour moi celui d’un engagement indéfectible à poursuivre l’œuvre déjà entamée, pour définitivement installer le Sénégal sur la voie de l’émergence.
Maître Abdoulaye WADE
Candidat à la Présidence de la République
DO SEN MOROM!